Aujourd’hui, je vais vous lire un poème de Guillaume Apollinaire, l’un des plus grands poètes français du début du 20ème siècle, auteur notamment du célébrissime “Pont Mirabeau” (que j’analyse dans mon livre audio “Easy French Poetry“).
Poète et théoricien de l’Esprit nouveau, ses oeuvres annoncent déjà surréalisme.
Dans ce poème, la femme est associée à une fleur des champs, la colchique. Mais la colchique est vénéneuse, c’est donc un poison…
1 – French Poem Reading – “Les Colchiques” de Guillaume Appollinaire
Please press play to hear my readings of the French poem “Les Colchiques” de Guillaume Appollinaire.
1 – French Poem – “Les Colchiques” de Guillaume Appollinaire
Les colchiques
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s’empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne
Les enfants de l’école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne

Most famous and classic French poems read and analysed in everyday French.
2 – English Translation – “The Crocuses” by Guillaume Appollinaire
Here is my own translation of the French poem. I went for a literal translation so you could understand the vocabulary.
the crocuses
The meadow is poisonous but beautiful fall
The cows grazing there
Are slowly poisoned
The crocus circle under the eye and lilac colored
Blooms there your eyes are like this flower
Purplish like their dark circle and like this autumn
And my life for your eyes is slowly poisoned
The school children come crashing
Dressed in smocks and playing harmonica
They pick the crocuses which are like mothers
Daughters of their daughters and are the color of your eyelids
Which beat as the flowers beat in the crazy wind
The guardian of the herd sings softly
While slow and mooing the cows abandon
Forever this large meadow and its evil autumn flowers
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