This 19th century poem, 336 verse long, is in fact very philosophical and talks about the human condition.
Written in Alexandrines, the poet entices a woman (Ăva) to leave urban life, and live in Nature (considered as Godâs creation) which fascinates him as much as it disgusts him.
âLa Maison du Bergerâ (the Sheppardâs House) is in fact a mobile home: it is therefore a symbol of mobility which allows the poet to live in the middle of Nature, and then come back to the city.
1 â French Poem âLa Maison Du Bergerâ by Alfred de Vigny â Audio
I am going to read an extract of the poem, located towards the end, where the poet describes Nature as a blood thirsty monster, and coaxes Ăva to return to civilization.
Please press play to hear my readings of the poem.
2 â French Poem âLa Maison Du Bergerâ by Alfred de Vigny (Extract)
Ăva, jâaimerai tout dans les choses crĂ©Ă©es,
Je les contemplerai dans ton regard rĂȘveur
Qui partout répandra ses flammes colorées,
Son repos gracieux, sa magique saveur :
Sur mon coeur déchiré viens poser ta main pure,
Ne me laisse jamais seul avec la Nature ;
Car je la connais trop pour nâen pas avoir peur.
Elle me dit : âJe suis lâimpassible thĂ©Ăątre
Que ne peut remuer le pied de ses acteurs ;
Mes marches dâĂ©meraude et mes parvis dâalbĂątre,
Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
Je nâentends ni vos cris ni vos soupirs ; Ă peine
Je sens passer sur moi la comédie humaine
Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs.
âJe roule avec dĂ©dain, sans voir et sans entendre,
A cÎté des fourmis les populations ;
Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre,
Jâignore en les portant les noms des nations.
On me dit une mĂšre et je suis une tombe.
Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe,
Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Most famous and classic French poems read and analysed in everyday French.
âAvant vous jâĂ©tais belle et toujours parfumĂ©e,
Jâabandonnais au vent mes cheveux tout entiers,
Je suivais dans les cieux ma route accoutumée,
Sur lâaxe harmonieux des divins balanciers.
AprĂšs vous, traversant lâespace oĂč tout sâĂ©lance,
Jâirai seule et sereine, en un chaste silence
Je fendrai lâair du front et de mes seins altiers.â
Câest lĂ ce que me dit sa voix triste et superbe,
Et dans mon coeur alors je la hais, et je vois
Notre sang dans son onde et nos morts sous son herbe
Nourrissant de leurs sucs la racine des bois.
Et je dis Ă mes yeux qui lui trouvaient des charmes :
âAilleurs tous vos regards, ailleurs toutes vos larmes,
Aimez ce que jamais on ne verra deux fois.â
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